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La présente publication a été élaborée avec l'aide de l'Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de l'association GEHIMAB et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l'opinion de l'Union européenne.

 

Projet d’Appui aux Associations Algériennes de Développement (ONG II),

Ligne budgétaire : MED/2005/017-201 - Référence de l’appel à propositions: AP 01/2007

Projet financé conjointement avec L’UNION EUROPEENNE

 

 

Le Cippe romain de Lambèse

                     La célèbre inscription gravée sur un cippe hexagonal  a été découverte à Lambèse (Batna) en octobre 1866. Il s’agit d’une dédicace du Gouverneur de Mauritanie Césarienne, étudiée pour la première fois par A. Charbonneau en 1866.  Ce Cippe a été transféré à Béjaia pour orner la fontaine symbolisant la grandeur de l’aqueduc. Cette dernière a été inaugurée en 1896. Les ingénieurs Imbert et Roux utilisèrent la même source et le même tunnel de l’aqueduc romain pour pouvoir alimenter la ville de Béjaia en eau.

                       Dans une première lettre, le Gouverneur de la Mauritanie Césarienne avait prié le Légat de Numidie de lui envoyer le Librator  Nonius Datus, Vétéran de la 3e Légion Augusta. En effet, le chantier de l’Aqueduc avait été commencé, mais l’exécution présentait des difficultés et on avait besoin des connaissances spéciales du Librator. Dans une autre lettre, le Gouverneur demande (de nouveau au Légat de Numidie) au nom de la ville de Saldae et de ses habitants de lui envoyer de nouveau Nonius Datus pour achever l’aqueduc. En effet, les constructeurs du tunnel n’avaient pas respecté les plans du Librator. Les équipes chargées de percer le tunnel, parties de chacun des deux bouts  de la montagne,  ne s’étaient pas rencontrées. Le Librator fit des calcul et permit la jonction.

                  « Nonius Datus a fait le nivellement, indiqué le tracé, et prescrit ce qu’il fallait faire suivant les plans que j’avais remis au Gouverneur. J’ai aussi achevé l’œuvre. Après l’arrivée de l’eau, ce dernier en a fait l’inauguration ».

                      Le Cippe romain a été classé patrimoine national le 31/12/1991 (J.O. n° 22 du 22/03/1992)..

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Les citernes romaines

De nombreuses citernes romaines existent à Béjaia : Sidi Touati, Hôpital Franz Fanon, Mairie. Cependant, celle où devait arriver l’eau de l’aqueduc se trouve au niveau du Camps supérieur (Cité Amimoun ), devant la porte dite du grand ravin. Melnix, Dewulf, puis Birbent en ont documenté les états. A l’instar d’autres parties de l’aqueduc, elles furent réutilisées dans le dispositif de distribution de l’eau de la ville (depuis les Hammadites à l’époque médiévale, jusqu’aux Français au XIXe siècle). Elle a des dimensions imposantes : 29,60 m x 15,85 m x 15,50 m, soit un volume de 7271,98 m3.  Cependant, le témoignage du Dr Shaw  précise que «l’aqueduc et les réservoirs (au 18e siècle) sont détruits »

Citerne Romaine de Bougie

Plan recopié en 1991 par A. Mokhtari et K. Roghi à partir des archives de l'A.P.C. de Béjaïa

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Les curieux calculs du Géomètre E. Dewulf

Eugène Dewulf “donne des détails très curieux sur la partie de cet aqueduc voisin de Bougie et sur la quantité d’eau que la ville recevait de Toudja”. En effet, il fait l’hypothèse que les Hammadites ont reconstruit la conduite. Il est frappé par la forme de la section de cette conduite d’eau. Cette section, déterminée par les lignes de dépôts calcaire et la pente permet de calculer quel était le débit ordinaire de la conduite. En faisant l’hypothèse que la quantité d’eau distribuée dans la ville pour tous ses besoins s’élevait, “comme à Montpellier”, à 60 litres par habitation et par 24 heures, Dewulf calcule la population de Béjaia à l’époque Hammadite. Il obtient 86,000 habitants. Cette estimation n’est pas éloignée de celle de Léon l’Africain.  Il signale également “la récente découverte de grands bassins superposés dans lesquels les bougiotes emmagasinaient leur réserve d’eau ”.

 

 

Fac Similé du CIPPE Romaine trouvé à Lambèse en 1866

aspect et plan de l'aqueduc de Bougie à Toudja par le Géomètre Eugène Dewulf

 

 

 

 

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